WeTransfer et les dérives de l’IA appliquée aux données utilisateurs
WeTransfer a discrètement tenté d’utiliser les fichiers de ses utilisateurs pour entraîner ses modèles d’intelligence artificielle. Une décision qui interroge sur la transparence, l’éthique et la souveraineté numérique. Voici pourquoi nous préférons des alternatives comme Smash ou SwissTransfer.
Fin juin 2025, WeTransfer a discrètement mis à jour ses conditions générales d’utilisation. En apparence : rien de majeur. Mais en lisant les petites lignes, on découvre que les fichiers déposés sur la plateforme pouvaient être exploités pour « améliorer les performances des modèles d’apprentissage automatique », y compris pour la modération automatique via l’IA.
Cela incluait le droit de reproduire, modifier, diffuser et utiliser les contenus à des fins de développement ou de marketing, sans compensation et sans limite de durée.
En clair : vos documents, images ou fichiers pouvaient servir d’entraînement à des algorithmes, à votre insu.
Face à la réaction immédiate d’une partie de sa communauté, WeTransfer a fait machine arrière. Les clauses ont été retirées, la société invoquant une formulation « maladroite » qui aurait pu prêter à confusion.
Mais l’essentiel est là : l’intention était présente. L’idée d’utiliser des fichiers utilisateurs pour des finalités de développement interne n’est pas apparue par accident. Et cela suffit, pour nous, à remettre en question la relation de confiance.
Chez Ebitdata, nous pensons que les données confiées à un tiers — même pour un usage aussi simple qu’un transfert de fichier — doivent être traitées avec un respect absolu. L’IA, aussi utile soit-elle, ne justifie pas que l’on brouille la frontière entre service et exploitation.
Heureusement, il existe des solutions de transfert de fichiers éthiques et transparentes, qui ne monétisent pas la donnée de leurs utilisateurs :
Pour les transferts ponctuels ou réguliers de fichiers sensibles ou confidentiels, préférez des services transparents sur la gestion des données et leur gouvernance. Smash ou SwissTransfer s’inscrivent dans cette logique de sobriété numérique et de confiance.